(PDF) Arboviroses et aromathérapie. Les cas de la Dengue, du...

来自 : www.researchgate.net/publicati 发布时间：2021-03-26

-45- Roy et al. ont réalisés une étude in vitro sur cellules VERO (les cellules VERO sont une lignée cellulaire utilisée pour les cultures cellulaires.) visant à démontrer l’activité antivirale de l’huile essentielle de Trachyspermum Ammi (Ajowan) à l’encontre du virus de l’encéphalite japonaise. La concentration cytotoxique à 50% a été évaluée à 1mg/ml d’huile essentielle. L’huile essentielle de Trachyspermum Ammi (Ajowan) a été utilisée à des concentrations de 0,125, 0,25, 0,50 et 1mg/ml, soit en traitement du virus en pré-exposition aux cellules VERO, soit en post exposition en rajoutant les solutions d’huiles essentielles après incubation d’1 heure à 37°C. Les résultats montrent une totale inhibition virale, que ce soit en post ou en préexposition pour la concentration de 1mg/ml d’HE. A une concentration de 0,5mg/ml, on passe à 80 % d’inhibition pour la série pré exposée et 40 % pour la série en post exposition. En deçà de cette concentration, plus aucune inhibition n’est observée. Une équipe du CNRS de La Réunion qui a également travaillé sur le potentiel antiviral des huiles essentielles sur un arbovirus, le Ross River Virus. Ralambondrainy et al. (fig. 25) ont sélectionné 3 huiles essentielles produites sur la Réunion : Cymbopogon citratus (CC) (Lemongrass), Pelargonium graveolens (PG) (Géranium rosat) et Vetiveria zizanioides (VZ) (Vétiver). Ce choix a été motivé par le fait que ces huiles essentielles sont traditionnellement utilisées comme moyen préventif contre les piqûres de moustiques, en application cutanée. Deux types de cellules ont été utilisées pour les tests in vitro : les cellules VERO, et des cellules rénales embryonnaires humaines (HEK293T).La souche virale utilisée, est une souche sauvage du virus du Ross River (RRV-T48). L’étude avait pour but l’évaluation de la cytoxicité, de l’effet cytoprotecteur, de l’activité virucide, et l’inhibition de la réplication virale par les huiles essentielles sus-citées. L’étude a prouvé qu’aux doses utilisées (0.1xCC10 et 1XCC10) les huiles essentielles n’ont pas démontré d’activité virucide directe. L’addition des huiles essentielles de Cymbopogon citratus (Lemongrass), Pelargonium graveolens (Géranium rosat) avant, pendant et après l’adsorption virale, fournissait une inhibition significative de la réplication virale. La viabilité des cellules prétraitées par les huiles essentielles augmentait significativement 32 heures après l’infection, par rapport au contrôle. Les résultats ont montré le potentiel élevé de l huile essentielle de PG contre le RRV, car elle présente une faible cytotoxicité (CC 50 1000 μg.mL -1 ) et des effets inhibiteurs remarquables lorsqu elle est présente avant, pendant ou après l infection. L huile essentielle de CC, qui présentait la cytotoxicité la plus élevée (CC 50 = 49,5 ± 20,5 µg.mL -1 ), manifestait une activité antivirale modérée lorsqu elle était introduite avant, pendant ou après l absorption virale. En revanche, il n y avait aucune preuve d un effet inhibiteur de l huile essentielle VZ. Les huiles essentielles PG et CC sont des huiles essentielles riches en monoterpène, contrairement à l’huile essentielle non active du vétiver constituée principalement de sesquiterpènes. Les auteurs supposent que la capacité antivirale est liée à la composition en monoterpènes, et terminent leur conclusion en signalant que leurs résultats démontrent l intérêt de réévaluer les anti-moustiques aux huiles essentielles pour leur capacité antivirale, dans la mesure où cela pourrait